LES ARTICLES
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3 Novembre 2010

Procès Bissonnet

Second article

Dès les premières heures d’audience, l’affaire Bissonnet s’est transformée, au moins provisoirement...


3 Novembre 2010

Procès Bissonnet

Troisème et dernier article

Le second procès de l’assassinat à Castelnau-le-Lez de Bernadette Bissonnet, pharmacienne en retraite...


3 Novembre 2010

Affaire Bissonnet

Le faux témoignage

« On me dit tatillon. C’est vrai. Tout est classé dans ma tête. De A jusqu’à Z » a lancé devant...


3 Novembre 2010

Affaire Bissonnet

Victimes indirectes

« Papa a fait une connerie mais le fond du dossier n’a pas changé. » Florent, un des deux fils...


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Coup de Projo

Des lois pour indigènes

29 Juin 2010

Loi du 23 février 2005. Article 1 :

« La Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l'oeuvre accomplie par la France dans les anciens départements français d'Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Indochine ainsi que dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française. »

En citant ce texte voté par le Parlement dans la conclusion de son livre, Olivier Le Cour Grandmaison ajoute une pointe d’ironie à un ouvrage qui, derrière un construction très universitaire, recèle un redoutable pamphlet.

Par une foule de citations extraites de discours officiels, de manuels d’instruction, de circulaires et d’arrêtés, toujours replacées dans leur contexte historique, l’auteur met à mal le mythe d’une France généreuse apportant la civilisation et les droits de l’homme dans ses colonies. Le lecteur découvre ainsi, au fil de ce florilège que, loin d’être le résultat de bavures individuelles, la maltraitance physique et morale des indigènes était le résultat d’une idéologie étatique parfaitement codifiée.

Absence de liberté d’expression, absence de droits civiques, absence d’instruction, travail forcé étaient ainsi l’application d’un principe suivant lequel les sujets de la république, africains, maghrébins ou asiatiques faisaient partie de races encore, et pour un nombre illimité de temps, incapables de profiter des principes fondateurs de la République française.

C’est donc pour leur bien et pour ne pas heurter leurs coutumes ancestrales qu’était, par exemple, maintenu pour les noirs la pratique de l’esclavage. Tant mieux si, de surcroît, les entreprises françaises profitaient ainsi d’une main d’œuvre peu coûteuse qui permit de mettre en culture les terres confisquées aux autochtones et de réaliser une infrastructure de routes, de voies ferrées et de port que les tenants du « rôle positif » de la colonisation mettent aujourd’hui en avant pour justifier, à posteriori, le racisme d’Etat que notre République professa jusqu’en 1945 envers ses possessions humaines et territoriales.

De l’indigénat. Anatomie d’un « monstre juridique » : le droit colonial en Algérie et dans l’empire français.
Olivier Le Cour Grandmaison.
Editions La Découverte. Paris, 2010.
197 pages. 16 euros.

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